Héritage et philanthropie : comment les familles structurent l’impact et préparent la nouvelle génération ?

Définir un cadre familial clair et protecteur

Pour Alexandre Boissarie, tout commence par le projet familial. Avant de parler structures, il s’agit d’écouter chaque membre de la famille pour comprendre les sensibilités de chacun, puis de faire émerger une vision commune : à quoi sert ce patrimoine, quelle place donner à la philanthropie, comment associer la nouvelle génération ? Ce travail précède le choix du cadre juridique (fondation, fonds de dotation, etc.), sélectionné en fonction du degré de souplesse et du niveau d’engagement souhaité.

Pour sécuriser la démarche dans le temps et prévenir les tensions, il recommande de formaliser une charte familiale qui précise les rôles, les règles de fonctionnement, la répartition des pouvoirs et la durée des mandats éventuels. L’objectif : que chacun trouve sa place, sans que le projet patrimonial ou philanthropique ne devienne un sujet de discorde.

Former la NextGen : donner des clés plutôt que des injonctions

L’accompagnement de la nouvelle génération ne se limite pas à des concepts abstraits. Alexandre Boissarie privilégie des formats courts, souvent en fratrie, pour aborder de manière très concrète :

• la structure du patrimoine et les grands équilibres,
• les enjeux de fiscalité et de géographie (par exemple, l’impact d’un départ à l’étranger),
• le rôle que chacun pourra jouer demain dans la gouvernance familiale.

L’idée n’est pas d’imposer une voie, mais de donner à la NextGen les codes et les références pour prendre des décisions éclairées le moment venu. En tant que parent, il insiste aussi sur la transmission d’autres « actifs » immatériels : goût du travail, curiosité, ouverture d’esprit, capacité à se construire un parcours propre, au-delà du seul héritage financier.

Transmettre bien plus qu’un patrimoine financier

En tant que parent et entrepreneur, Alexandre Boissarie insiste sur un point : il souhaite transmettre à ses enfants bien davantage qu’un patrimoine financier. À travers l’histoire même d’Altheo Partners, dont le nom est inspiré de ceux de ses enfants, il met en avant le goût du travail, la curiosité, le développement personnel et l’ouverture d’esprit comme des « actifs » tout aussi essentiels que les actifs financiers.

Il évoque par exemple un voyage à deux à Londres, pensé comme un temps de découverte et d’échanges, qui participe à cette transmission immatérielle : accompagner l’éveil, plutôt que simplement « parler d’argent ». Il souligne aussi combien des événements comme le Legacy Forum offrent un temps de recul, de partage entre pairs et d’inspiration, que les professionnels peuvent ensuite mettre au service des familles qu’ils accompagnent.

À propos d'Altheo Partners

Fondé en 2015 par Alexandre Boissarie, Altheo Partners est un multi family office détenu à 100 % par ses associés opérationnels. Basé à Paris et Bruxelles, il accompagne sur le long terme des familles, sociétés patrimoniales, congrégations et fondations dans la structuration, la préservation et le développement de leur patrimoine (actifs cotés et non cotés, immobilier, projets philanthropiques…).

Membre de l’Association Française du Family Office (AFFO), Altheo Partners se positionne comme un tiers de confiance indépendant, non vendeur de produits et non dépositaire de fonds, avec une vocation : aider les familles à prendre des décisions éclairées, en s’appuyant sur une approche transversale, des best practices partagées et un réseau d’experts de confiance.