Fort d’une expertise couvrant l’allocation d’actifs, la retraite, l’immobilier et les solutions financières cotées et non cotées, il défend une approche sur mesure, pédagogique et transparente. Son credo : transformer la complexité des marchés en décisions claires, cohérentes et réellement adaptées aux dirigeants, cadres et familles qu’il accompagne.
Il partage ici ses convictions fortes et les clés d’une stratégie patrimoniale à la fois sécurisée, évolutive et performante.
Dans un contexte de volatilité, comment adaptez-vous vos allocations pour sécuriser et développer le patrimoine de vos clients ?
La volatilité n’est pas un ennemi en soi, à condition d’être préparé. Je commence par revisiter l’horizon de placement, la capacité de risque et la tolérance émotionnelle de chaque client. Ensuite, je renforce la résilience : vraie diversification, qualité des émetteurs, gestion progressive plutôt que mouvements brutaux. Enfin, pour les horizons longs, j’utilise la volatilité comme opportunité pour renforcer certaines convictions ou recourir à des produits structurés permettant d’encadrer le risque tout en recherchant du rendement.
Quelles classes d’actifs incarnent vos convictions fortes aujourd’hui (immobilier, private equity, obligations, produits structurés…) ?
Le retour de rendements obligataires plus élevés redonne de l’attrait aux obligations d’État et d’entreprises de qualité, comme socle de stabilité et de revenu. Je reste également convaincu par les actions de sociétés solides, exposées à des tendances structurelles (transition énergétique, digitalisation, santé). Sur l’immobilier, je privilégie les segments porteurs (logement en zones tendues, santé, logistique) via des véhicules diversifiés. Enfin, pour les clients qui en ont le profil, le private equity et certains produits structurés sont de bons relais de performance et de diversification.
Est-il encore possible de concilier sécurité, liquidité et performance dans une même stratégie patrimoniale ?
On peut les concilier au niveau de la stratégie globale, mais rarement au maximum dans un seul produit. Il y a toujours un compromis à trouver. J’organise donc les portefeuilles en trois poches : une poche très liquide et sécurisée (trésorerie, monétaire, obligations de qualité), un cœur de portefeuille orienté performance de long terme (actions, obligations d’entreprises, solutions diversifiées) et, lorsque c’est pertinent, une poche moins liquide mais potentiellement plus rémunératrice (immobilier, private equity). C’est l’équilibre entre ces trois briques qui permet de répondre aux objectifs du client.