Alors que l’IA redessine les attentes du marché et alimente un enthousiasme parfois démesuré, Capital Group invite à prendre du recul : assistons-nous à la formation d’une nouvelle bulle, ou à une phase d’accélération comparable à celle de la fin des années 1990 ?
C’est dans cet esprit que Chris Buchbinder partage une analyse nuancée, éclairée par les cycles précédents et par les dynamiques qui structurent aujourd’hui les valeurs technologiques.
« Puisque c’est une question à laquelle je cherche moi-même des réponses, j’ai décidé de partager le fruit de mes réflexions – pas uniquement en tant qu’investisseur dans des titres liés à l’IA, mais aussi en tant qu’ancien analyste spécialiste du secteur des télécommunications qui a assisté à l’éclatement de la bulle Internet à la fin des années 1990. » indique Chris Buchbinder, gérant de portefeuille actions chez Capital Group.
« Cette période m’a beaucoup marqué, et m’a surtout enseigné des leçons qui s’appliquent tout à fait au contexte actuel. »
« À mon sens, la véritable question est de savoir si l’on se trouve aujourd’hui dans la même configuration que celle observée en l’an 2000, ce qui signifierait qu’une bulle est sur le point d’éclater ; ou que celle observée en 1998, ce qui voudrait dire que le point de bascule n’a pas encore été franchi et que les valeurs technologiques ont sans doute encore une marge de progression. »
Exubérance du marché actions : comparaison de deux époques

Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs.
Sources : Capital Group, LSE Group, Nasdaq. Données au 20 octobre 2025.
« Avec toute la réserve qui s’impose, mon analyse me pousse à penser que nous sommes plutôt dans une configuration similaire à celle de 1998. » indique Chris Buchbinder. Il explique : « Pour rappel, cette année-là, le spécialiste américain des télécommunications par fibre optique, Global Crossing, est entré en bourse : en l’espace de neuf mois, son action est passée de 19 USD à 64 USD. À l’époque, les dirigeants de l’autre grand spécialiste des télécommunications, Worldcom, avaient observé un doublement tous les 90 jours du trafic Internet. Même si l’on sait maintenant que ces deux sociétés ont fini par faire faillite, il faut souligner qu’elles ont enregistré une progression spectaculaire avant que la bulle n’éclate : entre le 14 août 1998, premier jour de cotation de Global Crossing, et le 10 mars 2000, jour où le marché a culminé, l’indice NASDAQ-100 à forte coloration technologique a bondi de plus de 245 %. »
Il ajoute : « Cette période a été très délicate pour les gérants de portefeuille expérimentés qui, par scepticisme à l’égard des valeurs technologiques, ont choisi de rester à l’écart de ce secteur alors en plein essor. Si leur prudence s’est avérée judicieuse à partir de 2000, elle les a tout de même empêchés de profiter de gains phénoménaux pendant la phase montante. »
L’histoire pourrait-elle se répéter ? Découvrez les réponses et la conclusion de Chris Buchbinder, ainsi que la suite de cet article, en cliquant ici.
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