Dans un environnement international sous tension, les risques géopolitiques reviennent au premier plan des préoccupations des investisseurs. Mais comment mesurer leur impact réel sur les marchés ? Et surtout, comment s’en protéger efficacement ?
François-Xavier Chauchat, membre du comité d’investissement chez Dorval AM, partage son analyse stratégique aux côtés de Sophie Chauvellier et Gustavo Horenstein, en abordant les mécanismes de volatilité et les leviers de couverture à privilégier dans ce contexte incertain.
Les tensions géopolitiques, telles que celles que nous connaissons actuellement, entraînent presque systématiquement une hausse de la volatilité sur les marchés financiers. Dans le cas du conflit opposant Israël à l’Iran, cette hausse est restée relativement contenue, offrant ainsi une fenêtre d’opportunité pour mettre en place des stratégies de couverture à coût raisonnable.
Les « risques géopolitiques » sont fréquemment cités par les épargnants et les investisseurs comme des facteurs déterminants de leur lecture des marchés. Mais comment définir précisément ce que recouvre cette notion ? Et surtout, comment hiérarchiser l’importance des événements concernés ?
Dans un article de référence publié en 2022, Dario Caldera et Matteo Iacoviello proposent une définition rigoureuse du risque géopolitique : « la menace, la réalisation ou l’escalade d’événements indésirables — guerres, terrorisme, tensions diplomatiques — susceptibles d’entraver le cours pacifique des relations internationales. » À partir de cette définition, les auteurs ont construit un indice de risque géopolitique fondé sur le nombre de mentions de ces tensions dans une sélection de grands journaux anglo-saxons depuis 1985 (voir graphique 1).
Comme dans les années 1970 — guerre du Kippour en 1973, révolution iranienne en 1979 —, ce sont les enjeux énergétiques qui dominent, presque toujours en lien avec le Moyen-Orient. L’invasion de l’Ukraine constitue une exception géographique, mais non énergétique : elle a profondément bouleversé l’approvisionnement de l’Europe en pétrole et, surtout, en gaz russe. Quant aux attentats de New York, Londres et Paris, leur impact économique a moins tenu à l’émotion suscitée qu’aux représailles potentielles contre des États producteurs de pétrole.
L’un des moyens de mesurer l’effet de ces événements sur les marchés est l’indice VIX — parfois surnommé « l’indice de la peur » —, qui reflète la volatilité implicite du S&P 500. Lorsqu’un choc géopolitique fait grimper l’indice au-dessus de 300 (soit trois fois son niveau moyen), on observe généralement une hausse du VIX au-dessus de sa médiane historique (voir graphique 2).
L’épisode actuel de tensions entre Israël et l’Iran se distingue par le calme relatif des marchés (au 19 juin 2025) : la volatilité n’a pas dépassé 22, un niveau proche de sa moyenne historique. Les investisseurs restent prudents, mais ne se précipitent pas pour vendre des actifs risqués, dans la mesure où le conflit pourrait rester contenu et/ou de courte durée. Il pourrait même ouvrir la voie à des perspectives positives : un affaiblissement du régime iranien réduirait les risques régionaux (terrorisme, perturbations maritimes) et pourrait, à terme, favoriser la levée des sanctions internationales. L’Iran, rappelons-le, représente environ 4 % de la production pétrolière mondiale et détient les troisièmes réserves prouvées.
Dans une optique de protection des portefeuilles, ce contexte de volatilité limitée offre des opportunités. Trop souvent, en effet, les évènements géopolitiques importants entrainent une hausse très rapide de la volatilité, ce qui renchérit considérablement le coût des couvertures. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, ce qui nous a permis de mettre en œuvre une stratégie de couverture à coût modéré qui nous semble opportune après la forte remontée des marchés depuis début avril. Nous avons ainsi initié, sur l’ensemble de nos fonds flexibles et diversifiés, une combinaison d’options de vente sur l’Euro Stoxx 50, dans une logique de protection partielle des portefeuilles. Nous avons choisi l’Euro Stoxx 50 car sa sensibilité au prix du pétrole est généralement supérieure à celle d’autres indices comme le S&P 500. Le choix d’une stratégie d’option plutôt que d’une baisse du taux d’exposition aux actions permet de rester bien investi en cas d’accalmie du conflit.
Dans ce contexte, notre fonds Dorval Convictions (FR0010565457) est excellent moyen de s’exposer aux actions européennes mais sans prendre tous les risques. En effet, ce fonds possède 3 atouts essentiels :
- 1. Une capacité d'adaptation en fonction des conditions de marchés en ajustant avec réactivité son taux d'exposition pouvant aller de 0% à 100% sur les actions européennes.
- 2. Une vision stratégique des opportunités d’investissement en fonction du cycle économique. L'équipe de gestion très expérimentée analyse l'environnement économique et de marchés afin d’identifier les thèmes porteurs.
- 3. Un équilibre entre maitrise des risques et opportunité.
Avec une performance YTD de 6,7% et un taux d’exposition nettes aux actions de 59% au 20 juin 2025, Dorval Convictions est un excellent véhicule pour accompagner vos clients dans l'investissement en actions européennes.
Les informations présentées ne constituent ni un élément contractuel, ni un conseil en investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les investissements en actions sont susceptibles de connaître d’importantes variations de cours. Les investissements en taux sont particulièrement sensibles aux variations de taux d’intérêt, et le fonds pourrait perdre de la valeur en cas de hausse des taux d’intérêt. Le fonds est exposé à des risques spécifiques, notamment le risque lié à la gestion discrétionnaire, le risque de perte en capital, le risque actions, le risque lié à la taille de capitalisation, le risque de marché, le risque de change, le risque de taux, le risque de crédit, le risque d'investissement sur les marchés émergents, le risque lié à l’utilisation des instruments dérivés financiers, le risque de durabilité. Le capital investi n’est pas garanti. Vous pourriez récupérer moins que ce que vous avez investi.
Les caractéristiques, les risques et les frais relatifs à cet investissement sont détaillés dans le prospectus du fonds disponible gratuitement auprès de la société de gestion.
Avant toute souscription, veuillez consulter le DIC disponible sur notre site internet : https://www.dorval-am.com/fonds/dorval-global-conservative/#Documents-et-rapports